« Je pense que je pourrais vivre ici maintenant toute l’année. Il me semble que je récupère quelque chose dans le silence et la solitude. »
Dans le pays fertois, les communes où il fait bon vivre sont nombreuses. Et il en est une qui peut fièrement se prévaloir d’avoir été, par sa tranquillité, à l’origine d’une production littéraire connue mondialement : Ussy-sur-Marne. En effet, c’est au cœur du village de mille âmes qu’a vécu épisodiquement, et durant près d’une trentaine d’années, un célèbre auteur du XXe siècle : Samuel Beckett.
Né en avril 1906, dans la banlieue de Dublin, en Irlande, le jeune Samuel appartient à une famille aisée irlandaise. Après des études littéraires à la fin des années vingt, du côté de Belfast, Beckett est nommé lecteur d’anglais à l’Ecole Normale Supérieure de Paris, où il fait une rencontre importante en la personne du célèbre romancier irlandais James Joyce, lui aussi expatrié en France à l’époque. Leur relation de travail, Beckett aidant Joyce qui a des problèmes de vue importants, va avoir une certaine influence sur le travail futur de Beckett, son premier ouvrage de 1929, Dante… Bruno… Vico… Joyce, étant même une ode à l’œuvre de Joyce, pourtant souvent décrié à cause d’un univers sombre et incompris.
Dès lors, Beckett publie plusieurs essais, poèmes et nouvelles, obtenant certaines distinctions et la reconnaissance de professionnels, pour des travaux portant sur André Breton ou Goethe. Mais 1939 se profile et la guerre modifie ses ambitions artistiques. Pourtant, alors qu’il est en Irlande, il préfère revenir en France et participer à des activités de résistance.
C’est au sortir des combats et des déportations, parfois vécues par ses amis, que l’activité d’écriture de Samuel Beckett se fera la plus intense. Romans, pièces de théâtre, poèmes… en anglais, en français…
Né en avril 1906, dans la banlieue de Dublin, en Irlande, le jeune Samuel appartient à une famille aisée irlandaise. Après des études littéraires à la fin des années vingt, du côté de Belfast, Beckett est nommé lecteur d’anglais à l’Ecole Normale Supérieure de Paris, où il fait une rencontre importante en la personne du célèbre romancier irlandais James Joyce, lui aussi expatrié en France à l’époque. Leur relation de travail, Beckett aidant Joyce qui a des problèmes de vue importants, va avoir une certaine influence sur le travail futur de Beckett, son premier ouvrage de 1929, Dante… Bruno… Vico… Joyce, étant même une ode à l’œuvre de Joyce, pourtant souvent décrié à cause d’un univers sombre et incompris.
Dès lors, Beckett publie plusieurs essais, poèmes et nouvelles, obtenant certaines distinctions et la reconnaissance de professionnels, pour des travaux portant sur André Breton ou Goethe. Mais 1939 se profile et la guerre modifie ses ambitions artistiques. Pourtant, alors qu’il est en Irlande, il préfère revenir en France et participer à des activités de résistance.
C’est au sortir des combats et des déportations, parfois vécues par ses amis, que l’activité d’écriture de Samuel Beckett se fera la plus intense. Romans, pièces de théâtre, poèmes… en anglais, en français…
Fuir l’agitation parisienne
Et c’est à la même époque qu’il s’installe définitivement à Paris et qu’il découvre le village d’Ussy-sur-Marne, pour lequel il a un réel coup de cœur. Il va dès lors venir s’y ressourcer régulièrement, dans une petite maison qu’il fait construire, entourée d’un charmant jardin qu’il aime entretenir. Elle devient un lieu de repos mais également une source d’inspiration pour les œuvres de Beckett. Alors qu’il est souvent perçu au théâtre et en poésie comme « l’auteur du silence », il n’est pas difficile d’y voir là un lien avec le calme rencontré à Ussy. Il lui arrive là-bas de traduire ses propres œuvres, de l’anglais au français, dans la solitude qu’il affectionne tant comme auteur.
Alors que l’implantation des ouvertures de la maison lui permettent d’avoir une vue globale des vastes étendues alentours, Beckett croit retrouver là une part de son Irlande natale. Mais il y fuit surtout l’agitation parisienne qu’il abhorre particulièrement. Il n’est pas rare, pour ceux qui ont étudié son œuvre, de retrouver des références à l’endroit au sein de ses ouvrages. C’est le cas dans un texte minimaliste intitulé Immobile(1972) dans lequel il évoque un fauteuil en osier et une fenêtre face à la vallée, que l’on retrouve dans sa maison.
A l’époque, les habitants ont pour habitude de côtoyer à distance cet illustre écrivain, récompensé du Prix Nobel de Littérature en 1969. Depuis sa mort en 1989, les mêmes lui rendent hommage à de nombreuses reprises et de différentes manières. Le lycée de La Ferté-sous-Jouarre porte son nom, tout comme la bibliothèque municipale, rebaptisée à l’occasion du centième anniversaire de sa naissance. Pour ne pas oublier que la tranquillité et le charme d’un village briard sont à l’origine d’une production artistique connue mondialement…
Alors que l’implantation des ouvertures de la maison lui permettent d’avoir une vue globale des vastes étendues alentours, Beckett croit retrouver là une part de son Irlande natale. Mais il y fuit surtout l’agitation parisienne qu’il abhorre particulièrement. Il n’est pas rare, pour ceux qui ont étudié son œuvre, de retrouver des références à l’endroit au sein de ses ouvrages. C’est le cas dans un texte minimaliste intitulé Immobile(1972) dans lequel il évoque un fauteuil en osier et une fenêtre face à la vallée, que l’on retrouve dans sa maison.
A l’époque, les habitants ont pour habitude de côtoyer à distance cet illustre écrivain, récompensé du Prix Nobel de Littérature en 1969. Depuis sa mort en 1989, les mêmes lui rendent hommage à de nombreuses reprises et de différentes manières. Le lycée de La Ferté-sous-Jouarre porte son nom, tout comme la bibliothèque municipale, rebaptisée à l’occasion du centième anniversaire de sa naissance. Pour ne pas oublier que la tranquillité et le charme d’un village briard sont à l’origine d’une production artistique connue mondialement…
Article tiré du PAYS BRIARD le 31/10/2014