Le Tiers-Temps
MAYLIS BESSERIE est la lauréate du GONCOURT 2020 du PREMIER ROMAN – prestigieuse récompense littéraire décernée en Mai 2020.
Dans ce premier roman, Le Tiers-Temps, Maylis Besserie imagine les derniers jours du dramaturge et écrivain irlandais Samuel Beckett.
L’action du roman se situe rue Rémy-Dumoncel (Paris, 14e arrondissement), dans une maison de retraite baptisée Le Tiers-Temps, dont Samuel Beckett a vraiment été le résident. Le dramaturge y attend la fin de sa vie et se remémore les épisodes et les personnes qui ont marqué sa vie. Ses souvenirs alternent avec l’observation de la vie quotidienne de l’établissement. Dans ses pages qui saissisent le lecteur d’une émotion grandissante, on perçoit un « Sam » devenu lui-même l’un des personnages de son propre théâtre… une lecture saisissante….
Pour l’écriture de ce roman, l’auteure est venue à Ussy sur Marne, s’imprégner du climat et des paysages, voir la « petite maison » de Samuel Beckett, rencontrer quelques Ussois afin de recueillir des témoignages. Son talent a su « ressusciter » le grand dramaturge de façon tout à fait surprenante mettant en scène à la fois mélancolie, ironie mordante, humour lucide, autodérision à l’image de Beckett lui même, et de ses peronnages…
l’ASU recommande vivement cette lecture à ses adhérents et peut se faire l’écho de vos commentaires déposés sur son adresse mail -asu77260@gmail.com- lesquels pourront être transmis à l’auteure.
Editions Gallimard – 178 pages – 20 euros
« Prêt du livre » : un adhérent met son exemplaire à disposition de l’ASU et de ses membres. Pour l’emprunter, vous pouvez adresser un mail à : asu77260@gmail.com
Témoignage suite à sa lecture du livre Le Tiers Temps.
Une Ussoise ayant croisé Samuel Beckett dans son enfance nous fait part de ses sentiments suite à la lecture du livre « Le Tiers Temps » de Maylis Besserie.
C’est avec une très grande émotion que j’ai « dévoré » « Le Tiers Temps ».
Je me présente : lectrice de 74 ans, ayant vécu auprès des personnes citées : Jean et Nicole, * les enfants de Alphonsine, que je considérais comme ma grand mère, elle me gardait quand maman travaillait aux champs. J’ai par ailleurs vu la construction de cette « maison blanche » à l’orée du bois.
Enfant, rentrant de l’école d’Ussy, au hameau de Molien, où nous vivions, il m’arrivait très souvent de rencontrer monsieur Samuel Beckett qui revenait de sa promenade, les bras dans le dos et avec ses petites lunettes rondes. Nous disions « bonsoir monsieur » il nous répondait, mais sans trop cesser sa méditation.
Il était à cette heure près du portail de sa maison. Homme élégant et qui nous intriguait, dont je vois encore les yeux clairs et intimidants pour moi qui était encore une petite fille.
Je comprends le choix et l’attachement de monsieur Samuel Beckett pour ce lieu où il trouvait « le silence et l’inspiration »
Sa table d’écriture face à ce magnifique paysage : Ces vallons, ces plaines, ces bois et les couleurs changeantes en toutes saisons !!
Merci, Maylis Besserie, de nous avoir décrit avec réalisme mais pudeur les derniers jours de monsieur Samuel Beckett et d’avoir réveillé ces magnifiques souvenirs d’enfance pour moi.
Monique Soliwoda (Février 2021)**
*personnes citées dans le livre
** la narratrice est née à Molien en 1946 chez ses parents ouvriers agricoles, et y a vécu jusqu’en1967